Colis POM

Francesco Pittau nous montre, avec un détachement et une légèreté qui n’appartiennent qu’à lui, que chaque instant est incomparable et porteur d’une fraîcheur lumineuse. Ses poèmes, aussi drôles que déconcertants, nous étonnent, nous touchent et nous émerveillent. Bref, ils nous rendent heureux d’être en vie.

Ce recueil est axé vers l’avenir, sur la rencontre avec la vie par ses deux bouts: la naissance et la partance.

S’il rappelle l’exil, la double perte des repaires premiers, s’il dit le danger, la vie sous terre ; ce livre demeure toujours en totale connivence avec un vaste paysage ensoleillé, le chant des oiseaux et l’intimité des arbres.

À travers chacun de ses poèmes, Emeric de Monteynard fait appel à nos sens, il nous ouvre des petites fenêtres qu’il ne tient qu’à nous de pousser pour laisser place à la réflexion et à l’émotion.

L’auteur vit et travaille à Paris mais c’est dans la Hague, face à la mer, qu’il assemble ses mots à haute voix.

Claude Miseur nous embarque sur les rives du Même, ce fleuve qui emporte tout et fait table-rase de nos certitudes. Tout effacer, mais pour aller où ? Avec une poésie juste et épurée, le poète choisit chaque mot pour mener son lecteur vers sa propre interprétation et surtout générer en lui une émotion pure.

Lire Jacques Izoard, c’est se réapproprier la dimension magique des mots, faire l’expérience d’une littérature qui n’apporte aucune réponse mais qui ne cesse de surprendre. Ses mots se faufilent en nous pour ne plus nous quitter. Il ne nous reste alors qu’à les déguster lentement. Comme un très doux vermouth. Mieux : un succulent Chianti.

Les Wu-sun des Monts du Ciel, petit peuple pastoral de Haute-Asie, furent longtemps considérés comme un peuple sans écriture. Jusqu’à ce que le linguiste d’origine croate Ilan Precjev-Ilan révèle leur destin tourmenté, leur étrange écriture végétale et le touchant trésor de leur poésie mémorielle, ici présentée pour la première fois en français.

Ce recueil était le livre que Rio Di Maria chérissait le plus, comme une saveur de sa Sicile natale qu’il avait dû quitter, lui devenu voyageur au Nord de l’Europe.

Une poésie qui résonne en chacun de nous et sur laquelle il est bon de s’attarder.

Président d’Honneur et de Cœur de la Maison de la poésie d’Amay depuis septembre 2019. Rio Di Maria nous a quittés le 23 mars 2020.

C’est une étape de plus dans la double quête amoureuse et poétique où l’on parle d’espoir amoureux plutôt que d’amour, s’agissant d’une improbable rencontre avec un homme lointain. Long poème de méditation, de songeries, d’éblouissements, d’écritures métisses, la Passe magique propose un voyage à travers l’Europe et le Maroc, où le désir et l’espoir se disputent pied à pied à la solitude et au repli sur soi.

Après avoir abordés des sujets tels que la montée des extrêmes droites, les camps, les centres fermés et autres murs contre les libertés, l’auteur a senti le besoin de l’apaisement tout en restant lucide.

L’envie de revenir à une poésie moins temporelle, où l’humain existe vivant et voyant, où le sourire revient parfois sur les lèvres.