Il faut lire et relire Jacques Izoard. Toute son œuvre. Aussi souvent que possible. Et ce Vin rouge au poing, le déguster lentement. Tout s’y trouve. La voix qui fait d’une vie une vie d’écriture,, les grands souffles de l’enfance, quand on était nombreux, joueurs et musiciens. Tout vient de là. Lire Jacques Izoard, le découvrir ou le redécouvrir, c’est se réapproprier la dimension magique des mots, faire l’expérience d’une littérature qui n’apporte aucune réponse mais qui ne cesse de surprendre, d’intriguer, d’émerveiller, de titiller. Ses mots se faufilent en nous et, dès le moment où ils s’y trouvent, ils n’en bougent plus. Il ne nous reste alors qu’à les déguster lentement. Comme un très doux vermouth. Mieux : un succulent Chianti.
Jacques Izoard, (1936-2008) compte parmi les poètes les plus importants de la poésie francophone, en Belgique et ailleurs. Il est resté l’inspirateur de « l’école de Liège » dont l’enjeu était de publier la poésie contemporaine. Il fut également organisateur à Liège de La Nuit de la Poésie pendant plus de 30 ans. Il a encouragé de nombreux auteurs, poètes et artistes belges. Ses œuvres complètes ont paru aux Éditions de la Différence.