La Maison de la poésie d'Amay est née en 1964 de la rencontre des deux Francis - Chenot et Tessa - poètes qui amorceront leur alliance par la création d'un premier spectacle littéraire.

Avant de devenir « Maison de la poésie », cette ASBL s’appela simplement Identités et se fit connaître via la revue Vérités, qui deviendra enfin L’arbre à paroles, appellation qui s’étendra par la suite à l’ensemble des éditions.

Plus de 55 ans après sa création, la Maison de la poésie d’Amay occupe actuellement 15 personnes (10,5 ETP) et comprend 3 (+1) pôles d’activités bien distincts :

  • une maison d’édition (y compris la distribution et la diffusion) de ses propres ouvrages mais également d’autres éditeurs,
  • un centre d’expression et de créativité (CEC) qui propose des ateliers culturels pour tous les publics,
  • une imprimerie (ouvrages propres et d’autres maisons d’édition et auteurs)
  • et une résidence d’auteurs où, chaque année, la Maison de la Poésie accueille des écrivains et poètes venant du monde entier.

QUELQUES DATES CLÉS DE NOTRE HISTOIRE

1964

Centre Jeunesses poétiques d’Amay animé par F. Chenot et F. Tessa.

1979

L’ASBL s’installe à Flémalle en raison du manque de locaux à Amay, à l’initiative de Rio Di Maria.

1983

Installation à Chokier. Constitution de l’équipe de permanents grâce à des contrats aidés par la Région Wallonne.

1986

Retour à Amay (Ombret) dans une maison offerte par la Commune. Changements techniques et expansion des éditions de poésie. L’imprimerie reste localisée dans les locaux d’Ombret.

1992

Développement du rôle pédagogique de la Maison au niveau des écoles. Engagement important de personnel.

1993

Acquisition d’un bâtiment situé place des Cloîtres, au centre d’Amay, les locaux d’Ombret étant trop exigus pour y accueillir les activités.

1997

Mise en fonction partielle des nouveaux locaux, place des Cloîtres : un bureau d’accueil et une galerie provisoire.

2000

Installation des animatrices au deuxième étage de la place des Cloîtres.

2004

Fin de la première phase de rénovation. Installation des équipes de gestion et de composition, et du bureau permanent.

2007

Dans le souci d’assurer une pérennité à leur aventure, les fondateurs de la Maison de la poésie engagent David Giannoni, thérapoète, comme nouveau directeur. 

2008

Création du premier Nouvel An Poétique, événement phare annuel de la Maison.

2012

Réorganisation de la maison d’édition avec la cessation de la revue l’Arbre à paroles et engagement de l’écrivain Antoine Wauters qui crée la collection iF.

2017

Déménagement du CEC plume&pinceau dans les locaux de la Maison de la poésie d’Amay à la place des Cloîtres.

2019

Le projet de rénovation des locaux et du Théâtre des Utopies est officiellement lancé, obtenant déjà un soutien de LEM (Liège Europe Métropole)

2020

La Maison de la poésie d’Amay perd deux de ses fondateurs: Rio Di Maria (élu Président d’Honneur et de Coeur en 2019) et Francis Chenot

Histoire du bâtiment de la place des Cloîtres, siège de la Maison de la poésie d'Amay.

La trace la plus ancienne que nous ayons du bâtiment de la place des Cloîtres date des 15e  et 16e  siècles. Ce lieu était la GRANGE DE LA DÎME.

En Europe, et dans notre pays, ces granges aux dîmes (très souvent les bâtiments les plus importants des villages, après les églises) étaient habituellement construites à proximité des églises. Ceci se confirme pour notre imposant bâtiment, situé juste derrière la Collégiale Saint-Georges-et-Saint-Ode d’Amay dont les origines remontent au 11ème siècle.

La dîme, un impôt de l’Ancien Régime portant principalement sur les revenus agricoles collectés en faveur de l’Église catholique romaine, représentait alors le dixième des produits de l’élevage et de la terre (seigle, épeautre, avoine) et il fallait donc des bâtiments importants pour la stocker.

Cette pratique fut abolie en 1789.

Fin du 19e siècle, la famille Tabard-Rosier était propriétaire des lieux, mais nous n’avons à ce jour aucune trace d’activités théâtrales.

En 1909, la famille Mattard-Poleur y gère la Société colombophile « L’Espoir » ; certaines sources évoquent également la Société « Le Progrès ».

Par la suite, la famille Linotte y a tenu un café.

Dans les années ’80 et ’90, ce local accueillît un restaurant et ensuite une pizzeria, appelée DOLCE VITA. Après quelques années d’abandon suite à une faillite, le bâtiment fut mis en vente en 1993.

La Maison de la Poésie en est devenue propriétaire en 1995 pour la somme de 1.900.000 francs belges. Le financement de cette acquisition fut rendu possible grâce à un emprunt pour compte de tiers contracté par la commune d’Amay pour le compte de la Maison de la Poésie. C’est à cette époque que le bail emphytéotique actuel a été signé entre la commune et la Maison de la Poésie.

Durant les travaux de rénovation du bâtiment, nous nous sommes rendu compte que la grande salle de réception à l’étage avait des cloisons très légères. Et c’est en les démolissant qu’un espace oublié fut découvert. Celui-ci fut appelé le THÉÂTRE DES UTOPIES, local actuellement insalubre qui fait l’objet d’un important projet de réhabilitation à l’initiative de la commune d’Amay et de la Maison de la poésie.