Comment l’approcher, le toucher et l’étreindre, ce monde idéal qui sommeille en nous depuis l’aube des temps ? Comment le renouveler, le recréer, le ré-enchanter, ce vieux monde qui n’en finit pas de nous indigner, de nous exaspérer, et de nous émerveiller encore ?
Telles sont les questions qui nous habitent depuis le printemps dernier. Nous avons pris le temps d’éveiller nos élans : réaffirmer nos valeurs, renouveler notre credo, laisser jaillir toute forme de résistance, imaginer l’inimaginable, rejoindre l’inaccessible, réconcilier les irréconciliables.
Quitter peu à peu notre univers personnel pour entrer au cœur de la rencontre : devenir, le temps d’un moment d’écriture ou de peinture, « l’autre », l’étranger, le nomade, l’hébergeur, le passeur ou le gardien. Oser le passage du je au nous.
Chanter haut et fort notre colère, danser notre gratitude, oser laisser se lever en nous chaque cri de rage et chaque jour à naître, oser nous redresser face à l’inacceptable, de toute notre hauteur de femmes et d’hommes reliés, et ainsi, humblement, participer au monde.
Et « que nos chants débordent » au-delà de ces pages, pour mieux rebondir sur vos lèvres !